Des chercheurs californiens ont découvert le
mécanisme précis de protection du resvératrol, un composant que l'on
retrouve dans le raisin et le vin rouge. De quoi relancer un débat scientifique
vieux de 25 ans.
Peut-on savourer un bon verre de vin rouge tout
en protégeant son cœur ? Une question que les scientifiques se sont posés un
millier de fois. En effet, on ne compte plus les nombreuses études sur le
sujet. Ainsi, le vin rouge a été désigné comme un ami pour notre cœur et nos
artères. Selon d’autres, il renforcerait également le système immunitaire. Mais
au final, on compte autant de détracteurs que de partisans de la théorie du vin
rouge et de ses effets protecteurs sur la santé. A tel point que la littérature
scientifique nous laisse perplexe.
Le vin, consommé avec modération, est-il donc bon
pour la santé ou est-ce seulement un bon prétexte pour enchaîner les verres
sans culpabiliser ? Des chercheurs américains, dont les travaux ont été
publiés ce mardi dans la revueNature, ont
peut-être percé ce mystère.
Une protéine activerait les gènes protecteurs
Ces derniers ont repéré la présence d’une enzyme dans le resvératrol, un composant appartenant à la famille des polyphénols que l’on retrouve dans le vin rouge mais aussi dans d’autres produits alimentaires tels que le raisin ou le chocolat. Or, ce composant, représente justement le principal objet de la controverse scientifique autour du vin rouge. Le resvératrol possède en effet des vertus antioxydantes reconnues depuis longtemps.
Ces derniers ont repéré la présence d’une enzyme dans le resvératrol, un composant appartenant à la famille des polyphénols que l’on retrouve dans le vin rouge mais aussi dans d’autres produits alimentaires tels que le raisin ou le chocolat. Or, ce composant, représente justement le principal objet de la controverse scientifique autour du vin rouge. Le resvératrol possède en effet des vertus antioxydantes reconnues depuis longtemps.
Selon l’équipe du Pr Mathew Sajik et du Pr Paul
Schimmel, auteurs principaux de l’étude, l’action de l’enzyme découverte dans
le resvératrol, permettrait de déclencher-ou de désactiver- le système de
réponse cellulaire au stress. En effet, cette enzyme, nommée TyRs, active la
protéine PARP-1, qui répare les dommages causés à l’ADN par ce stress. D’autres
gènes se manifestent également via l’action de cette protéine... notamment ceux
que l’on associe aux suppresseurs de tumeurs et à la longévité cellulaire.
« Nous pensons qu’il ne s’agit que du sommet de l’iceberg, il y a sûrement
beaucoup d’autres composants qui imitent les acides aminés et dont l’action
pourrait se révéler tout aussi positive », suppute le Pr Schimmel, pour
qui la prochaine étape consistera à identifier les composants en
question.
Une découverte saluée par le Pr Jean Ferrières, Secrétaire Général de la Société Française de Cardiologie, « Cela apporte une pierre à l’édifice d’un débat scientifique vieux de 25 ans ! Et surtout, cela montre que les suppositions comme quoi le vin est bon pour la santé ne sont pas que de simples visions de l’esprit mais reposent sur des faits réels. Cette étude, laisse également entrevoir l’espoir de trouver une source médicamenteuse produisant les mêmes effets», s’enthousiasme ce dernier.
Une découverte saluée par le Pr Jean Ferrières, Secrétaire Général de la Société Française de Cardiologie, « Cela apporte une pierre à l’édifice d’un débat scientifique vieux de 25 ans ! Et surtout, cela montre que les suppositions comme quoi le vin est bon pour la santé ne sont pas que de simples visions de l’esprit mais reposent sur des faits réels. Cette étude, laisse également entrevoir l’espoir de trouver une source médicamenteuse produisant les mêmes effets», s’enthousiasme ce dernier.
A consommer avec
modération ?
Grâce aux chercheurs californiens, la théorie du rôle protecteur du vin rouge semble donc désormais reposer sur un argument solide. Autre bonne nouvelle : d’après les résultats des chercheurs, les gènes protecteurs s’activent même quand les quantités de vin sont faibles, à partir de 2 verres selon les chercheurs. Pour le Pr Ferrières, cet effet se prolonge jusqu’à 6 verres. Ce dernier met toutefois en garde contre une consommation excessive « Au-delà de 3 verres, le risque de cancer digestif commence à augmenter. Ce qui explique pourquoi on ne retrouve pas le phénomène de l’allongement de l’espérance de vie après les 3 verres ».
Grâce aux chercheurs californiens, la théorie du rôle protecteur du vin rouge semble donc désormais reposer sur un argument solide. Autre bonne nouvelle : d’après les résultats des chercheurs, les gènes protecteurs s’activent même quand les quantités de vin sont faibles, à partir de 2 verres selon les chercheurs. Pour le Pr Ferrières, cet effet se prolonge jusqu’à 6 verres. Ce dernier met toutefois en garde contre une consommation excessive « Au-delà de 3 verres, le risque de cancer digestif commence à augmenter. Ce qui explique pourquoi on ne retrouve pas le phénomène de l’allongement de l’espérance de vie après les 3 verres ».
Mais le resvératrol n’est qu’un composant parmi
tant d’autres du vin. Et de surcroît, il ne serait pas le seul a posséder ces
vertus protectrices, selon de nombreux scientifiques. Une raison supplémentaire
pour croire aux bienfaits du vin.
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